Une ou un membre du personnel politique doit respecter les obligations déontologiques contenues dans les Règles déontologiques applicables aux membres du personnel des députés et des cabinets de l’Assemblée nationale et le Règlement concernant les règles déontologiques applicables aux membres du personnel d’un cabinet ministériel.
Les Règles s’appliquent aux membres du personnel d’une députée ou d’un député, ou d’un cabinet de l’Assemblée nationale, incluant les membres du personnel engagés pour assister un parti politique, une députée indépendante ou un député indépendant à des fins de recherche et de soutien. Quant au Règlement, il vise la directrice ou le directeur et les autres membres du personnel d’un cabinet incluant le personnel de circonscription et le personnel régional, le cas échéant, nommés par la ou le ministre dont ils relèvent.
Cette section détaille les principales dispositions prévues aux Règles et au Règlement en ce qui concerne, d’une part, les valeurs et principes éthiques auxquels doivent adhérer les membres du personnel politique et, d’autre part, leurs obligations déontologiques. Elle contient aussi la documentation produite par le Commissaire en lien avec les Règles et le Règlement.
Une ou un membre du personnel politique ne doit pas se placer dans une situation de conflit entre son intérêt personnel et les devoirs de sa fonction.
De même, il ne peut agir de façon à favoriser ses intérêts personnels ou se prévaloir de sa fonction pour tenter d’influencer la décision d’une autre personne de façon à favoriser ses intérêts personnels. Il ne doit pas chercher non plus à favoriser les intérêts d’un membre de sa famille immédiate, à savoir sa conjointe ou son conjoint de même que leurs enfants à charge respectifs.
Par ailleurs, il n’existe pas de règles spécifiques interdisant à un membre du personnel d’exercer d’autres fonctions parallèlement à son travail au sein d’un cabinet ou auprès d’un membre de l’Assemblée nationale. Toutefois, il doit éviter tout conflit dans l’exercice de ses fonctions. Il doit en outre respecter des règles particulières en lien avec l’assiduité et l’utilisation des biens et services de l’État.
Les Règles et le Règlement prévoient qu’une ou un membre du personnel ne peut, directement ou indirectement, participer à un marché avec le gouvernement, un ministère ou un organisme.
Ce principe trouve cependant quelques exceptions. Ainsi, un membre du personnel peut :
Une ou un membre du personnel doit être en mesure d’anticiper correctement l’influence que pourrait provoquer un intérêt personnel de manière à ne pas laisser celui-ci entrer en conflit avec les devoirs de sa fonction. Il est indispensable, en cette matière, d’identifier les situations de conflits d’intérêts réelles, mais également de porter attention aux situations d’apparence de conflits d’intérêts. Ainsi, il faut prendre le recul nécessaire pour prendre en considération la perception que pourrait avoir une personne raisonnablement bien informée dans les circonstances.
Les membres du personnel, dans l’analyse de leur situation, sont appelés à consulter le Commissaire, qui peut notamment fournir les conseils et avis nécessaires afin d’identifier toute situation de conflits d’intérêts qui pourrait se manifester et s’assurer que les situations soient régularisées. Chaque situation doit être évaluée en fonction des faits qui lui sont propres.
Une ou un membre du personnel politique peut recevoir ou se voir offrir des dons ou avantages dans l’exercice de ses fonctions. Il doit alors en déterminer l’acceptabilité (étape 1) et accomplir, le cas échéant, les formalités découlant du fait d’accepter ou de refuser le don (étape 2).
Hormis les dons en argent qui sont toujours proscrits, un don peut être accepté s’il respecte les deux principes de base sur l’acceptabilité :
Ainsi, tout don qui ne respecte pas ces principes ne peut être accepté, peu importe sa provenance, sa valeur ou l’identité du donateur.
Chaque situation doit être considérée en adoptant le point de vue d’une personne raisonnablement bien informée placée dans les mêmes circonstances, et en se demandant ce qu’elle pourrait en penser. Les valeurs prescrites par le Code constituent un guide utile à cet effet.
Les Règles et le Règlement prévoient que tout don, marque d’hospitalité ou avantage qui a une valeur de plus de 200 $ doit être déclaré au Commissaire. Si un même donateur offre plusieurs dons d’une valeur cumulative de plus de 200 $ sur une période de 12 mois, ces derniers doivent être déclarés.
La déclaration comprend notamment :
C’est la personne à qui le don est destiné qui doit en faire la déclaration, même s’il y a eu redistribution à une tierce personne ou à un organisme.
Les membres du personnel politique peuvent remplir une déclaration de don dans l’Espace déclarations.
Contrairement aux déclarations de dons produites par les députées et députés, celles des membres du personnel politique ne font pas l’objet d’une publication sur notre site web.
Dans tous les cas, il est entendu qu’un don, même s’il est acceptable, peut être refusé.
Les obligations concernant les déclarations d’intérêts s’appliquent uniquement aux directrices et directeurs de cabinet. Ils doivent, chaque année, déposer auprès du commissaire une déclaration de leurs intérêts personnels et des intérêts personnels des membres de leur famille immédiate. Les membres de la famille immédiate sont la conjointe ou le conjoint et les enfants à charge. Ces renseignements personnels et financiers sont divulgués de manière confidentielle au Commissaire dans un objectif de prévention et de conseil.
Les directeurs de cabinet doivent déclarer les éléments suivants concernant leur propre situation et celle des membres de leur famille immédiate :
Les Règles et le Règlement encadrent les activités professionnelles que peut entreprendre une ou un membre du personnel politique une fois son mandat terminé. Le Commissaire a produit des lignes directrices pour orienter les personnes visées par les règles d’après-mandat.
Les règles relatives à l'après-mandat visent seulement les membres du personnel d’un cabinet ministériel ainsi que certains membres du personnel des députées et députés, et de cabinets de l’Assemblée nationale, à savoir :
Dans tous les cas, les membres du personnel de soutien ne sont pas soumis aux règles d’après-mandat.
Certaines règles doivent guider en tout temps une ancienne ou un ancien membre du personnel politique à la suite de la fin de son emploi.
Ainsi, un membre du personnel visé qui a cessé d’exercer ses fonctions à ce titre doit respecter les règles suivantes :
Certaines règles prévues aux Règles et au Règlement visent spécifiquement la période d’un an qui suit la cessation des fonctions d’une ou d’un membre du personnel.
Pendant cette période, les personnes visées ne peuvent :
Pour de plus amples renseignements quant à ce qui constitue une entité de l’État, consultez l’Annexe 1 des lignes directrices concernant les règles d’après-mandat.
Les personnes visées par les règles d’après-mandat peuvent demander conseil au Commissaire en tout temps pour analyser des situations particulières.
Les biens et les services mis à la disposition d’une ou d’un membre du personnel politique par l’État doivent être utilisés pour des activités liées à l’exercice de ses fonctions. Le membre du personnel a donc l’obligation de respecter l’utilisation prévue des biens et services de l’État et, le cas échéant, d’en permettre l’usage conformément à cette utilisation prévue.